Notre pin est rustique, mais, comme souvent les essences bien venantes, beaucoup de ravageurs viennent le titiller !
La pyrale du pin ou Dioryctria sylvestrella
Voilà encore un papillon qui opère dans la tiédeur des nuits d’été! C’est effectivement entre juin et juillet que la femelle pyrale pond ses œufs dans les crevasses de l’écorce. Tout gris et mesurant entre 25 et 35 mm ailes déployées, il ne vit que quelques mois. Le cycle, de l’œuf à la mort en passant par la chrysalide, se déroule sur une année.
Le cycle de la Pyrale:
Papillon se baladant et paradant de juin à octobre, mois pendant lesquels il vit sa meilleure vie et sa fin ! La reproduction est à son maximum dans les deux, trois premiers mois, avec ponte sur les sujets choisis à environ 9 à 10m du sol. Ensuite les pyrales volent pour le plaisir puis meurent assez rapidement!
Mais c’est fait, la prochaine génération est en route. Les œufs ainsi déposés en paquets de dix vont éclore en quelques jours. La larve de la pyrale va pouvoir pénétrer le bois de l’hôte pour y passer son hiver. Elle s’y enfonce ainsi très en profondeur, se nourrissant du liber au passage.
L’hiver passe, période pendant laquelle elle hiverne et grossit doucement dans sa galerie bien au chaud. Son développement reprend au printemps jusqu’à sa nymphose, à l’approche de l’été.
La nymphe se transforme en papillon, prêt à passer l’été, non pas à se faire bronzer, mais plutôt à faire la fête toute la nuit !!!
Les symptômes:
La petite larve crée des perforations profondes, en se nourrissant à l’automne. Ce qui provoque de gros amas de résine, notre pauvre pin se défendant corps et âme ! Ces écoulements étant relativement importants, ils restent visibles toute l’année suivante. Au printemps on pourra voir s’y ajouter les fils de soie résultant de la chrysalide.
Le dessèchement des charpentières atteintes, voire de la cime de l’arbre, résulte de la voracité des chenilles. Si la pyrale ne suffit pas forcément à tuer le pin , elle l’affaiblit beaucoup et le rend donc très sensible à d’autres ravageurs (champignon, bactérie ou un autre insecte). Ainsi elle peut, indirectement, être à l’origine de la mort de l’arbre.
Même si votre pin y résiste, les grosses masses de résine solidifiée et les blessures ainsi créées nuisent beaucoup à son esthétique. Sans compter les branches desséchées par l’attaque.
Comme bien souvent, une fois le diagnostic posé, peu de solutions existent pour aider l’arbre. Encore une fois éviter les tailles drastiques du type étêtage qui ne font que favoriser la prolifération des ces ravageurs. L’élagage abattage est un métier qui nécessite certaines connaissances.
Face à ces colonisateurs de plus en plus nombreux, l’arbre ne peut compter que sur lui-même et votre bienveillance !
