Son port est pleureur, mais même s’il prête à la mélancolie, rien de triste dans ce saule !
Saule pleureur ou Salix babylonica :
Un arbre large et trapu bordant les cours d’eau. La flexibilité de ses rameaux lui donne ce port tombant jusqu’au sol, constituant son aspect pleureur. Contrairement à ce que son nom latin laisse à penser, plutôt du moyen orient, le saule pleureur est originaire d’Asie. Il fut beaucoup cultivé en Europe au cours des deux derniers siècles.
Cette grande popularité a été fortement relayée par les peintres. Le plan d’eau étant l’endroit privilégié pour son implantation, l’ensemble donnant ce côté bucolique, très inspirant pour ces artistes. Ces images illustraient bien l’ode à la mélancolie qui était de mise à l’époque romantique du XVIIe.
Qui est le saule ?
Des feuilles lancéolées, finement dentées et tout en longueur, alternées le long des rameaux. Cet arbre peut atteindre 15m, voire 20m pour certains. Sa vive pousse en fait un colonisateur assez rapide de l’espace. Il en est tout autant de son système racinaire devenant très vite invasif. Il est donc très important qu’il soit éloigné des réseaux et structures. Si cette particularité le rend indésirable dans les petits espaces, elle est très utile pour la stabilisation d’un sol de bordure.
Son écorce est grise et crevassée, très tôt même si cet arbre ne vit pas très vieux. Enfin, tout est relatif, mais sachez qu’il dépasse faiblement les 100 à 150 ans.
Un bois très peu utilisé car cassant, ses rameaux une fois coupés peuvent malgré tout procurer de bons fagots pour le feu! On le plante surtout pour son côté ornemental majestueux.
Il résiste bien au froid, ainsi qu’à la chaleur du moment que son sol reste frais. Un principe actif, l’acide salicylique, a été isolé, puis synthétisé pour créer l’aspirine dès le XIXe siècle. Les cerfs ont également repéré cette vertu du saule. Ils frottent leurs bois nouveaux contre l’écorce, afin de soulager les démangeaisons autour de l’insertion.
Comment l’entretenir ?
Les simples tailles sanitaires lui suffisent ! Un champion du rejet, avec des pousses annuelles pouvant atteindre 2m ! Ce n’est pas une raison pour le tailler trop sévèrement, son cloisonnement n’étant pas très efficace et sa sensibilité aux chancres assez accrue. Par contre, il se prête bien à la taille têtard ou tête de chat, du moment qu’elle est bien conduite et suivie (annuelle ou bisannuelle). Ainsi son port retombant apportant ombre et fraîcheur peut être maîtrisé, pour le bonheur des repas lors d’un été chaud.
Certaines municipalités ne manquent pas d’imagination, connaissez vous Michel Saulenareff, de Pont-L’abbé ?
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