Véritable terrain à lotir pour oiseaux, l’arbre se laisse volontiers faire !
L’arbre hôte de l’oiseau
Depuis tout temps, les volatiles (sauf pour certains) ont trouvé nécessaire de dormir en hauteur afin d’éviter toute attaque de prédateur. Même si certains de ces prédateurs peuvent venir du ciel, ou bien encore du sol en grimpant avec agilité! Toujours est-il qu’ils sont très nombreux à faire leur nid au sein d’un houppier accueillant et sécurisant. Pour y dormir et s’y reproduire. Pour élever leur progéniture à l’abri.
Il est vrai que l’architecture naturelle de notre arbre s’y prête. Que ce soit à des enfourchements de charpentières, en bout de branche dans le feuillage pour les plus légers, ou bien encore dans les cavités éventuelles du tronc. Certains profitent effectivement d’une trouée due à une vieille blessure ou un arrachement par le vent. Nous avons tous en tête l’image de la chouette au regard perçant dans ce genre d’habitat.
Voici un arbre plein de vie, d’envols et de gazouillis !
L’arbre garde-manger pour oiseau
Les graines ou fleurs ou feuilles ou les trois, portées par l’arbre, peuvent être la base alimentaire pour certains piafs ! En plus du gîte les voici reçus avec le couvert ! L’offre alimentaire ne s’arrête pas là, les ravageurs éventuels, petits insectes, scolytes et autres font bien souvent le régal des oiseaux. De même certains squatteurs opportunistes, profitant de la bonté de l’arbre, comme les champignons ou les hémiparasites tel le gui, constituent de véritables festins pour les volatiles.
L’arbre y gagne quoi ?
Pourquoi être aussi gentil avec les autres, que gagne l’arbre ? Ce n’est pas juste pour le plaisir d’avoir de la vie en son sein, quoique ! L’oiseau peut permettre la fécondation de l’arbre, par le transport des graines ou bien encore par sa digestion (à l’image du gui). Dans les derniers cas, cités au paragraphe précédent, l’arbre bénéficie d’un juste retour des choses. Ces animaux le squattant l’aident à se débarrasser de certains de ses colonisateurs. On appelle cela le commensalisme ! Une sorte de symbiose, sans les inconvénients du coût de l’échange. Ici c’est gratuit et sans danger d’affaiblissement, ni pour l’un ni pour l’autre.
C’est ainsi que la mésange charbonnière nichant dans la cavité d’un vieux pin, peut le débarrasser de ses voraces chenilles processionnaires. Le gobemouche va plutôt se porter sur le papillon, la sitelle sur les petits scolytes se baladant sur l’écorce. Le pic-vert viendra le débarrasser des larves ravageuses. Et tous ceux qui préviennent la colonisation, en dévorant les potentiels ennemis dès leurs traversées au sol.
Nous parlons de son côté accueillant pour les oiseaux, mais nous aurions pu faire une page entière sur nos petits écureuils roux et nos pins du littoral ! (une prochaine fois!)
Vous l’aurez compris, privilégier des lieux de nidification dans votre jardin permet un bon équilibre écologique, votre arbre en fait partie.
Les arboristes grimpeurs vert d’horizon
