Devant cet immobilisme apparent se cache une activité frénétique, en voila une qui découle des divers blessures qu’il peut subir, le cloisonnement.

 

 

Une blessure peut-être dû à un coup de vent provoquant la déchirure d’une branche, un cerf ayant grignoté l’écorce ou encore l’action humaine (notamment les tailles drastiques) et bien d’autres évidemment.

 

 

A chaque fois le processus est le même, l’arbre agressé réagit et se protège comme il le peut (n’ayant aucune infirmière à ses côtés….) afin de limiter toutes propagations infectieuses.

 

 

le cloisonement

 

Cette brèche dans son intégrité, est maintenant une porte ouverte pour les bactéries, champignons ou autres insectes ravageurs et affaiblis son système de défense.

L’arbre va procéder par cloisonnement, en mettant en place quatre barrières autour de la zone, en obstruant ses canaux au dessus au dessous, au niveau des cernes annuels derrière, sur les côtés au niveaux des rayons ligneux et enfin frontal afin d’isoler totalement la partie.

Ainsi il ne se soigne pas vraiment, mais englobe la partie infectée afin d’éviter la propagation des agents pathogènes ayant inévitablement pénétrés dans les secondes suivant la blessure.

 

 

Le cloisonnement pour les trois premières barrières résulte d’une action chimique avec des éléments déjà présents dans le bois. La quatrième résulte d’un changement de mode de fonctionnement du cambium (en gros, la matrice fabriquant le bois, vraiment en gros..) qui va ici refaire un bois modifié constitué de supers cellules beaucoup plus résistantes et plusieurs substances chimiques toxiques afin de créer un barrage pour l’extérieur.

Suivant les essences la barrière peut-être plus ou moins solide. Pour les plus performantes le chêne, le charme, l’érable et le hêtre, pour les plus faibles le bouleau, le saule, le peuplier et le châtaigner, liste totalement non exhaustive !

 

 

Le recouvrement

 

En parallèle l’arbre entame un processus de “cicatrisation” ( entre guillemet car il s’agit plutôt d’isoler la blessure, il n’y a pas de cicatrisation comme on l’entend chez l’humain). Il va créer un cal de recouvrement. Celui ci constitué de cellules plus grandes que pour les tissus normaux, va se développer de façon centripède jusqu’à refermer totalement la plaie.

 

Évidemment ce processus dure plusieurs années avant d’éliminer visuellement toutes traces. Pendant ce temps la partie non recouverte reste un point de faiblesse aux agressions.

C’est pour cela qu’on doit éviter, en tant qu’arboriste grimpeur, toutes tailles sur de gros diamètres, exposant trop longtemps l’arbre à la merci des ravageurs. Outre cette exposition la taille drastique ampute l’arbre d’une grosse partie de ses réserves l’affaiblissant de surcroît.

 

 

 

Aucun pseudo pansement vendu dans le commerce n’a prouver une quelconque efficacités (au contraire pour certains). Gardez vos économies et prenez soins de vos arbres !

 

Les arboristes grimpeurs

Call Now Button