Le bois mort est toujours présent même dans un arbre sain, il n’est pas forcément annonciateur de la fin !
L’inutilité devenant bois mort
Des branches “inutiles”, en tous cas qui le sont devenues, est insupportable pour notre arbre, qui va chercher à s’en séparer. Effectivement l’arbre ne gaspille pas d’énergie pour rien.
La concurrence forestière pour la lumière, amène l’arbre à croître très rapidement en hauteur. Ainsi les branches basses deviennent rapidement superflues, donc séparation! Ce n’est pas forcément les conditions environnementales qui amènent à faire mourir ces branches. Le bois mort apparaît également lorsqu’une branche devient charpentière par exemple. Nous avions évoqué ce phénomène avec l’unité architecturale.
Cet élagage naturel n’agit donc pas que par attentisme, mais bien activement, suivant son programme d’origine de développement. Ce phénomène actif de bois mort pourrait être comparé à celui de la chute des feuilles. La zone d’abscission permet la séparation de la branche et le recouvrement de l’endroit d’insertion. Une trace reste visible pour l’initié, mais cette dernière disparaîtra au fur et à mesure des années, par l’accroissement des charpentières et du tronc. Les lames de lambris qui pourraient en provenir révéleraient l’histoire de ces branches !
Si l’arbre se débrouille en s’auto élaguant, il est aussi aidé par des ouvriers avides de bois mort ! Il s’agit de petits insectes ou de petits champignons microscopiques, logés et nourris par l’arbre. Ces alliés permettent un nettoyage et une action plus rapide pour l’évacuation de ce surplus de bois.
Partout pareil ?
Ces petits opportunistes peuvent être plus ou moins endémiques à l’aire d’origine de l’arbre. Ainsi, sur certaines espèces importées, la communauté des champignons étant absente de la nouvelle région d’implantation, le bois mort est présent en force sur le sujet. Le cyprès de Lambert, fortement planté sur nos côtes, présente ce phénomène. L’arbre seul n’arrive pas à se débarrasser de tout ce surplus sans ses petits camarades. Ici des Pin Pignon.
Une solution est de faire intervenir un arboriste grimpeur, afin de remédier à tout ça. Soigneusement l’arbre sera nettoyé de toutes ces peaux mortes pour faire ressortir sa grâce. Ici des Cyprès de Lambert.
De la à comparer l’arboriste au mycélium, il n’y a qu’un pas !
Article vraiment super intéressant, comme cette gazette en général. Je regarde les arbres avec un œil différent, plus en harmonie.
Merci beaucoup pour vos lectures et compliments !
Vraiment Merci, c’est toujours très éclairant ???.
Bien à vous.
PhS
Merci, c’est ce que nous essayons de faire en tous cas !