Comme nous l’arbre est une unité, chacune de ses branches et de ses feuilles forment un tout, une différence quand même, outre son immobilisme, est qu’un membre amputé chez l’humain ne se régénérera pas!

 

L’arbre résilient:

 

Cette unité citée, peut ne plus être en cas de forte agression, c’est ainsi que les rejets pouvant apparaitre sur le troncs suite à des tailles drastiques sont beaucoup plus “libres” vis à vis de l’arbre. Ceci dit, cette période est souvent transitoire et l’arbre retrouve son unité en quelques années.

La production de ces rejets anarchiques consomment beaucoup d’énergie, ainsi il doit puiser dans toutes ses réserves.

Tout au long de sa vie l’arbre subira forcément de nombreux stress et traumatismes, plus ou moins important, et devenir ainsi un arbre résilient. Cela se passe souvent en deux étapes, la première étant de parer au plus urgent, la deuxième de se restructurer.

 

Première étape

 

Le plus urgent va être de retrouver une surface foliaire suffisante pour reconstituer ses stocks de “nourriture” par la photosynthèse. C’est ainsi qu’une multitude de rejets vont apparaitre avec des feuilles souvent plus larges que la normale.

Les tailles sévères ou étêtages provoquent ces réactions, et mettent votre végétal en état de stress permanent limitant sa pérennité. Cette fatigue les rend aussi très vulnérable aux insectes, champignons et autres événements climatiques (sécheresse, gèle ..)

Certain disent que cela rajeunit l’arbre, c’est faux ! Ça le faire vieillir plus vite ! Effet contraire!

La prolifération du feuillage donne une impression de vitalité alors qu’à l’intérieur c’est un affaiblissement général.

 

Deuxième étape

 

Lorsqu’il à suffisamment produit de surface chlorophyllienne pour refaire son “garde manger”, il peut à nouveau penser à son physique et reformer son houppier.

La sélection naturelle dans ce tourbillon de nouveaux rejets, laisse apparaitre  les prémisses de nouvelles branches maitresses. Au fur et à mesure des années il reprend sa forme originelle, se séparant des réitéras devenus inutiles.

 

Ah! bon bah parfait pour l’arbre alors!

 

Tous cela c’est dans le meilleur des cas ! La mort peut parfois en découler, et pas forcément l’année suivant, cette lutte peut durer plusieurs années (3, 4 ou 5 ans voir plus).

Même si les grossee blessures sont recouvertes, l’arbre les garde toute sa vie, il ne sait par réparer les tissus vivants abimés, et se contente de les isoler par des barrières chimiques et de les recouvrir.

Des maladies peuvent donc insidieusement poursuivre leur méfait à l’intérieur malgré l’apparente netteté de la plaie.

 

Que faire:

 

Évitez absolument les tailles drastiques, elles fatiguent énormément votre arbre et le mettent en péril. Préférez lui des tailles plus fréquentes mais sur du petit diamètre.

 

Et pour les adeptes de l’arbre en têtard:

 

Ce type de taille pratiquée dès le jeune age du sujet et répétée tous les trois, quatre ans au même endroit, à pour but de produire du bois de chauffage permanent et à bonne hauteur. Ne confondez pas avec un étêtage, consistant à supprimer le houppier d’un arbre déjà âgé.

Dans le premier cas le sujet pourra vivre des centaines d’années, dans le deuxième vous le condamnez à plus ou moins court terme.

Car seuls les traumatismes récurrents et dès le plus jeune age peuvent rendre l’arbre résistant !

 

Ne traitons pas les arbres comme des choses inertes, ils sont bien vivants et réagissent. La taille d’un arbre ce n’est pas couper un morceau de bois.

 

Les arboristes grimpeurs

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