Pas d’œil pour voir pas de nez pour sentir et pourtant !
Le sens de la vue
S’il s’agit de pouvoir considérer les nuances de lumière, alors l’arbre voit. Grace à une multitude de petits capteurs, il peut mesurer la périodicité, la quantité de luminosité et même sa qualité!
C’est ainsi qu’il peut s’orienter vers la lumière du ciel en contournant les obstacles lui faisant face (et oui car l’arbre bouge aussi, à son échelle certes mais il bouge!). Au seins de ces petits capteurs, les phytochromes et les phototropines se démarquent.
Les premiers sont sensibles aux lumières rouges. Une fois la lumière réfléchie par la feuille, elle s’enrichie en rouge sombre. Le végétal peut donc détecter si il se trouve en sous bois et la présence de congénères autour de lui.
Les seconds sont sensibles aux lumières bleues. Le lumière bleutée du ciel va donc attirer notre ami vers les hauteurs célestes.
C’est ainsi que quelque part, même sans pupille, l’arbre possède le sens de la vue !
Le toucher
Sentir le vent dans ses cheveux, l’arbre aussi le peut ! Les cellules le constituant, sont sensibles et souples et ainsi s’étirent ou se raccourcissent sous l’effet du vent. Qu’il soit très fort, ou doux comme une bise, la plante y est réceptive. Et ce, aussi bien des feuilles que de son tronc.
De même que pour sa “vision”, des capteurs vont percevoir le plus petit micromètre d’élongation ou de rétraction des cellules du cambium.
L’arbre peut donc, par exemple, fabriquer son bois de compression (ou de tension) de façon à compenser un vent dominant. Il peut aussi stopper sa croissance en apical afin d’éviter trop d’exposition. Ses feuilles se recroqueviller sous l’effet de la pluie.
Le sens de l’odorat
On connait cette faculté de l’acacia à produire plus de tanins dans son feuillage en cas de blessure de ce dernier. Ainsi rendu indigeste, les prédateurs voulant s’en nourrir à nouveau se pressent de trouver un autre sujet. Ce même acacia émet aussitôt de l’éthylène dans l’air, gaz ressentis par les autres qui vont à leur tour imbiber leurs feuilles de tanin.
Le sens de l’olfaction sans les narines!
Les études nouvelles sur le monde végétal nous amènent de plus en plus de connaissances et de curiosités. Elles nous amènent également à redéfinir les mots comme la communication, l’intelligence et la sensibilité, que notre vision anthropomorphisme nous empêche de concevoir chez l’arbre.
Ces conclusions, nous témoignant la prise de “conscience” de son environnement par l’arbre, peut également nous faire réfléchir cette fameuse expression de “tête de bois !!!”
Super article qui interpelle et nous fait encore plus admirer la nature.
Merci !
Merci !
Votre article éclaire les raisons du développement de ces arbres
accrochés sur la colline au pied de la plage de Sciotot avec une ramure torturée mais une ‘couverture’ profilée dans le sens du vent soufflant de Guernesey
merci
Merci pour cet article fort intéressant. Je me doutais bien que les arbre “s’adapte” assez facilement à son environnement , je comprends mieux de quelle manière.
Merci
Merci !