Grosse touffe en boule sempervirent, elles sont par conséquent très visible à la chute des feuilles de leurs hôtes, gracieux ou pas c’est au goût de chacun, toujours est-il que votre arbre se priverait bien de ce gui !
Viscum album
C’est son nom botanique ! (peu avenant) …. Un épiphyte, car poussant sur la partie aérienne de son hôte. Fleurissant très discrètement entre mars et avril, cette plante se sert largement de la sève brute provenant de l’arbre parasité. Grâce à sa propre photosynthèse foliaire, elle la transforme pour s’en nourrir et se développer. C’est ainsi qu’on qualifie le gui plutôt d’hémiparasite, c’est à dire semi parasite! Il ne se sert que de la sève brute et non de la sève élaborée. Malgré tout un squatteur, profitant d’une vie tranquille aux dépends de l’autre et cela peut durer 35 ans.
Sous-arbrisseau avec des pieds mâles et des pieds femelles (espèce dioïque ), qui en se fécondant donnent de petits fruits blancs bien visibles, mettant deux ans à murir.
Une petite particularité: sa dissémination se fait le plus fréquemment en passant par le tube digestif d’oiseaux friands de ses baies. Pour les ornithologues amateurs, il s’agit souvent de la grive draine ou de la fauvette à tête noire. Ces petites boules blanches, non digérées, sont déposées avec les déjections du volatile sur une branche.
Ainsi est fourni le “terreau” idéal pour la naissance du gui !
L’essence la plus parasitée reste le peuplier, mais bien d’autres feuillus y sont soumis. Le fait qu’il garde ses feuilles le fait bien ressortir à cette période ou nos feuillus sont déplumés ; ce qui explique que beaucoup croient qu’il ne parasite que ces derniers, alors que de nombreux résineux sont également leurs proies. Il existe bien le gui du sapin ou bien encore le gui du pin.
Le gui aspirant la sève, provoque bien souvent le dépérissement de la branche. Les arbres très envahis peuvent y perdre la vie, dans tous les cas cela les affaiblit beaucoup. Des problèmes de croissance peuvent également apparaitre.
Les p’tites histoires
C’est sa présence très rare sur les chênes qui fait que les druides y attachaient beaucoup d’importance pour leurs cérémonies religieuses, celui-ci symbolisant la vie éternelle et une multitude d’autres grandes vertus que seuls les druides peuvent connaître, enfin je pense…
Il y a également la tradition du baiser sous le gui qui annonce forcément le mariage dans l’année! (vestiges d’anciennes fêtes grecques).
Du gui sur mon arbre !
Vous vous demandez certainement, mais comment s’en débarrasser ? Pas de produit miracle, mais une intervention manuelle d’un arboriste grimpeur est la seule solution. Elle sera forcément à répéter jusqu’à épuisement du suçoir resté ancré dans le bois. C’est pour cela que l’on doit faire intervenir l’élagueur dès l’apparition des premières ramifications. Dans la majorité des cas, nous supprimons complètement la branche colonisée, car le parasite cour sous le bois sous forme de cordon et peut donc ressurgir un peu plus loin après la coupe de la partie aérienne.
Voila ! Alors maintenant, à moins de faire une formation druidique pour l’utiliser, appelez-nous ! Nous viendrons avec notre serpe d’or !
Très intéressants, ces articles nous en apprennent beaucoup et avec divertissement – belles photos et touches d’humour…
Merci 😀
Merci beaucoup.
Me voilà moins sotte, par toutatis!!! Merci, petite demande d’information : est ce qu’on peut en faire quelque chose : est ce comestible, transformable, y’a t’il des vertus au gui?
Bonne journée, Solenne J
Pas vraiment comestible mais il aurai des vertus sur l’hypertension, par contre ces baies sont très toxiques! Merci de votre intérêt pour nos publications.
Merci pour cette démarche pédagogique de partage du savoir ! Les textes sont très agréables à lire et l’illustration du propos par de belles photos capte notre attention ! Bravo et merci !
Merci beaucoup Madame Ettori.
Ils étaient déjà écureuils, dynamiques, humoristes…
Les voilà Druides dorénavant !
Bravo Samuel.
Merci Samuel, c’est passionnant.
Une petite question : quelle est la différence entre sève brute et sève élaborée ?
Bien à vous.
PhS
Alors je ne vous fais pas un article en commentaire, mais pour faire simple, la sève brut est celle montante qui, transformée par la feuille et ses chloroplastes s’enrichie en sucre et devient donc élaborée.
Quel plaisir d’avoir humour et connaissance.
Rare de nos jours!
Avez vous la même passion pour détruire les chenilles processionnaires?
Bien cordialement.
G.LEFEBVRE
Merci Madame Lefebvre, le “combat” pour se débarrasser des chenilles n’est pas toujours évident !
Merci beaucoup Mr Durand, pour cette information très intéressante sur le gui, plein de détails que j’ignorais. Je ne regarderais plus cette touffe parasite comme avant.
A bientôt a vous lire avant plaisir.
Merci beaucoup Monsieur Taugan.