Encore une de ces chenilles défoliatrices pour nos amis les arbres!
Le Bombyx:
Tout comme le pin à sa chenille, le chêne à son bombyx! Effectivement cet insecte à une nette préférence pour notre vénérable feuillu. Sans doute ses feuilles dentelées toutes tendres! C’est d’ailleurs lui qui souffre le plus en cas d’importante pullulation. Malgré tout le bombyx Disparate, reste très polyphage, ainsi en manque de nourriture, les bouleaux, charmes, érables ou encore peupliers, même les pins, peuvent lui convenir!!
Petite chenille de 3 à 4 mm à la naissance devenant en 4 stades larvaires des sujets de 6 à 7 cm. Toujours très velue. Sa naissance a lieu au cours de l’été (vers août) le long des troncs ou à leurs bases. De 200 à 800 œufs sont ainsi pondus en plusieurs couches, et recouverts d’un duvet constitué par la toison abdominale de maman papillon.
Le tout forme comme une petite éponge d’environ 1 à 6 cm de long sur 1 à 3 de large, de couleur jaune. Le développement à ce stade est très court car rapidement la larve se met en diapause pour l’hiver.
Le printemps du Bombyx:
C’est de fin mars à fin avril (suivant les températures) que le développement reprend. Les œufs éclosent, et les chenilles commencent leurs petites sorties en restant bien proches du nid les premiers jours.
Rapidement leur instinct les pousse vers le houppier, où, faisant preuve d’une grande voracité, se nourrissent sans discontinuer des tendres feuilles naissantes et des bourgeons. Si dans les premiers stades, elles restent toutes visibles la journée, elles deviennent plus noctambules sur les deux derniers stades.
Leur pilosité importante, permet une dissémination sur plusieurs kilomètres, même avec un léger vent. Profitant de ce transport gratuit (et écologique !) On peut ainsi les retrouver sur des sites pourtant épargnés auparavant.
Entre juillet et août, après quinze jours en chrysalide, la transformation en papillons leur permet quelques jours de vie en volant ! En même temps que leurs quelques jours de vie sexuelle. Ainsi la femelle, assez peut mobile, reste ancrée sur l’arbre, tandis que le male vole à droite et à gauche attiré par les phéromones du sexe opposé.
Après quelques heures, les œufs sont déjà là !
Les nuisances :
La défoliation répétée du chêne, peut fortement l’affaiblir, et un autre ravageur opportuniste peut profiter de ce terrain favorable pour lui ! En outre, la période de voracité des chenilles s’étendant jusqu’au mois de juin, l’aspect hivernal du chêne peut durer tout l’été.
Le nombre important des ces petites bêtes les rendent assez envahissantes, pouvant s’agglutiner sur les façades de maison, les terrasses et autres. D’autre part, leurs facultés de transport par le vent peuvent vite gâcher un repas en extérieur!
Heureusement ses poils, contrairement à la chenille processionnaire, ne sont pas urticants.
Enfin sachez qu’une année caniculaire augmente les chances de voir croître sa population.
Que faire:
Comme pour les cocons de processionnaire, une élimination manuelle reste la meilleure solution. Repérer l’hiver les petites éponges jaunes et les gratter afin de les incinérer. Le plus difficile étant de les trouver car bien souvent cachées par les mousses, lichens ou anfractuosités de l’écorce!
Sinon faites un élevage de passereaux, ils sont quasiment tous ses prédateurs ! après ce sont peut-être de nouvelles nuisances !!
Les arboristes grimpeurs Vert d’Horizon
Salut, je préfère nourrir les petits passereaux!! On les attire avec des boules de graisses, des graines, et on croise les doigts pour qu’ils fassent le job. C’est du win-win écolo!! Merci de cet article, j’en sais toujours un peu plus. Chouette, bravo! S
Merci Beaucoup de vos lectures et compliments !