La reproduction de l’arbre et sa grossesse sous forme de fructification !

 

Au printemps, que l’arbre soit monoïque ou dioïque, il fleurit toujours

 

La valse du pollen cherchant le pistil de la fleur femelle afin d’y provoquer la fécondation, a lieu pour le plus grand nombre au printemps. Les plus précoces en janvier, février avec des essences comme le mimosa, le prunus, ou encore l’amandier. Les plus trainards comme le châtaignier en juin ou encore l’albizia  en août. Ce pollen contenant les spermatozoïdes de l’arbre (et oui !) ne peut s’échanger, évidemment, par une étreinte. L’immobilité de notre végétal l’oblige, une nouvelle fois, à faire preuve d’inventivité.

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Si les insectes sont le plus souvent “utilisés” comme mode de transport du pollen, beaucoup d’arbres affectionnent également le vent ! Les jolies fleurs exubérantes ou les plus discrètes, donnent des indices sur le mode de transport privilégié. Distinguons déjà les espèces dioïques et monoïques. Les premières ont des fleurs mâles et femelles sur un même sujet. Les deuxièmes ont des sujets mâles et des sujets femelles, portant leurs fleurs respectives.

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Pour compliquer un peu plus les choses, dans les espèces monoïques, on peut trouver les hermaphrodites, ayant donc sur la même fleur l’organe mâle et l’organe femelle. À savoir les étamines pour les organes mâles et le pistil pour les organes femelles. Mais il existe aussi au sein de ce type, ceux que l’on appelle monoïques diclines (plein de vocabulaire pour briller en société!), qui ont deux fleurs bien distinctes, mâle et femelle.

La nature aime tout compliquer, ou bien est hésitante selon l’interprétation de chacun. Certaines espèces comme le frêne peuvent avoir les trois fleurs différentes sur un même sujet ! Et oscille de temps en temps vers une sexualité dioïque (un arbre femelle et un arbre mâle). On s’y perd et lui aussi peut-être bien! D’autant qu’un même sujet peut changer de mode d’une année à l’autre.

Toujours est-il que cela fonctionne puisqu’il se reproduit très bien. Vous aurez donc compris que les espèces ayant plus besoin de l’insecte que du vent sont celles dont l’inflorescence est la plus voyante. Rien n’est trop beau pour attirer le pollinisateur. Une signalétique alléchante, voire tapageuse.

 

Une vitrine attirante

 

Des stratagèmes très poussés parfois, qui vont jusqu’à indiquer par une couleur plus vive encore que les pétales, l’emplacement des grains de pollen ou encore du pistil. Le marronnier, par exemple: la fleur blanche éclatante a une tache jaune en son centre, phare pour l’abeille ! La particularité est qu’elle vire au rouge, lorsque la fleur est fécondée, indiquant donc au transporteur ailé qu’il ferait mieux de voir plutôt ailleurs.

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Ne prenez pas l’insecte ailé pour un bienfaiteur zélé, il n’est pas là que pour la beauté des couleurs et rendre service. Son “salaire” pour le transport est bien évidemment le sucre, nectar que la fleur lui fournit. Un véritable festin pour lui, coûtant beaucoup d’énergie au végétal, mais inévitable pour la reproduction. Pour certains cela est moins onéreux, les fleurs de chêne par exemple, misant plutôt sur le vent, sont très discrètes et peu chargées en sucre. Contrairement à l’abeille, le vent ne demande rien en échange, pourquoi s’embêter.

Le grain déposé au bon endroit sur le pistil par le moyen à sa convenance ou par le hasard, dioïque ou monoïque, la fécondation commence.

 

Génération future

 

C’est ainsi que la fleur se transforme en fruit, protecteur de la génération future, le gland, la pomme, l’amande, les samares des érables, les châtaignes, les noix….. Tous dans le but de reformer un nouvel arbre ! Dans un rayon géographique plus ou moins éloigné! La pomme tombant au sol, mise plutôt sur une implantation locale à moins qu’un animal ne l’emporte plus loin. L’érable mise lui sur le voyage par le vent pour aller coloniser des endroits plus éloignés. D’autres comme le noyer ou le noisetier misent sur le local, mais aussi sur les écureuils ou certains oiseaux, afin d’étendre leur secteur!

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Nous avons parlé ici des feuillus et de leurs fleurs plus ou moins éclatantes, mais qu’en est-il des pins, cèdres ou autres cyprès ? Où sont leurs fleurs? Cherchez bien, vous n’en trouverez pas, il n’y en a pas ! Ils ont misé, eux, sur les cônes ! Mais c’est une autre histoire !

 

Conclusion, nous mangeons en toute impunité de jeunes arbres en devenir.

 

Les arboristes grimpeurs vert d’horizon

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