Tout le monde connait la fable du roseau et du chêne l’un étant souple l’autre rigide, ce dernier perdant face à la puissance du vent. Monsieur De la Fontaine n’avait pas la prétention de nous faire ici une leçon d’anémomorphose, car oui, l’arbre aussi est souple !

 

L’adaptation au vent

 

Notre région littorale, est bien évidement soumise aux vents pouvant soufflés assez fort, soumettant l’arbre à des tensions qu’il doit (ou pas !) absorber. Comme déjà cité dans un précédent article, ces grands végétaux prennent en compte leur environnement dans leur croissance et s’adaptent donc aussi aux vents.

C’est ainsi qu’apparaissent des formes curieuses sculptées par ces vents, dont le port drapeau (les branches étant toutes du même côté sur un plan presque linéaire). D’autres ports n’ayant pas vraiment de nom, peuvent être très esthétiques voir artistiques !

La souplesse de l’arbre est différente suivant l’essence et également d’un individu à l’autre, certains de la même espèce côte à côte, peuvent réagir différemment. L’un se brisant avec des rafales à 120, l’autre toujours debout avec des rafales à 130 !

C’est la structure des cellules qui leur confèrent cette souplesse, la lignine pour résister à la compression, et la cellulose pour résister à la tension.

Il y a bien sur une limite de rupture à cette souplesse, une étude de Mr Virot et Mr Ponomareno, démontre que la plupart des arbres cassent à partir d’un vent de 150km/h.

 

Les points de faiblesse

 

Il est inutile de céder à la panique juste par la présence de ce géant près de votre habitation, car ces vents fort violents restent rares et la plupart du temps ce sont des points de faiblesse non observés qui font les cassures, ruptures sur votre arbre, ou encore un sol très humide associé à une tempête.

Effectivement, il faut voir l’arbre comme un bateau (on est en bord de mer ça ne devrait pas être trop dur à imaginer) le houppier étant la voile, le tronc le mat et le plateau racinaire la coque. Ce tout forme une chaine d’éléments porteurs, si l’un de ces maillons présente un affaiblissement le tout peut en pâtir sous l’effet du vent.

C’est ainsi que des arbres se déracinent si présence de champignons racinaires, infectants cet ancrage et l’affaiblissant. Les ruptures du tronc peuvent également être dû à un affaiblissement par un champignon ou un insecte. Des ruptures de branches dues à des écorces incluses ou d’anciennes tailles drastiques.

 

Des solutions ?

 

Il est important de faire un diagnostic visuel de votre arbre fréquemment afin de déceler les signes d’apparition de ses points de faiblesse.

Des solutions passant par la taille, peuvent diminuer l’effet de voilure trop dense face au vent, en éclaircissant le houppier qui va devenir plus traversant. Cela permet d’éviter un déracinement, mais comporte l’inconvénient de rendre les branches un peu plus sensibles.

 

Retenons qu’une bonne lecture de votre arbre peut permettre d’éviter des chutes, et qu’un arbre sain résiste très bien ! Prenez en soin !

 

 

Les arboristes grimpeurs

 

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