Nos modes de vie ont beaucoup changé en très peu de temps. Si nos prouesses techniques nous apportent beaucoup de confort, il y a quelques fois un revers de médaille. Et par nos multiples éclairages, écrans géants et autres publicité clignotantes, une nouvelle pollution est mise en évidence, la pollution lumineuse.

Lumière, jour ? nuit ?

Il est logique pour tout le monde que la nuit il fait noir. Mais qu’en est-il autour des éclairages publics! Certains secteurs, notamment en ville, connaissent la lumière vingt quatre heures sur vingt quatre.

Sachant que nos végétaux ont besoin de l’énergie lumineuse pour se nourrir, il est évident que cette artificialisation du jour les impactent.

Ondes lumineuses

Intensité, durée et longueur d’ondes font l’énergie lumineuse. Nos éclairages n’ont pas les ondes assez longues pour perturber la photosynthèse en elle même. Par contre elle vient induire en erreur la sensibilité du végétal sur les cycles. Celui du jour et de la nuit, celui des saisons, l’allongement ou le raccourcissement des jours préparent votre arbre à l’entrée en dormance ou le réveil.

L’automne peut faire apparaitre des disparités en ville sur la période de chute des feuilles, un simple éclairage de spot peut entrainer un retard.

C’est ainsi qu’une étude anglaise (université d’Exeter) a fait apparaitre une avance sur le bourgeonnement de sept jours environ sur une essence en milieu citadin.

Lumière c’est grave docteur ?

Sept jour d’avance sur le débourrement, ce serait la limite à ne pas dépasser. Equivalente à celle de deux dégrés pour le réchauffement climatique.

Trop d’avance met l’arbre à la merci des gelées pouvant l’affaiblir énormément. Un retard dans la chute des feuilles réduit sa période de repos et l’affaiblit.

La floraison trop tôt en l’absence des pollinisateurs n’est plus féconde, plus de fruit.

Il en découle une baisse de nourriture pour les pollinisateurs, qui peuvent donc en mourir. De même pour les animaux qui se nourrissaient de ces insectes et les animaux qui se nourrissaient des animaux qui se nourrissaient des insectes…etc..

Et je ne parle pas de ce qui se passe dans le sol avec les champignons.

Bref quelques jours, comme quelques degrés, peuvent mettre en péril tout un écosystème.

L’éclairage sous votre superbe chêne séculaire est à réserver pour les grandes occasions. L’arbre aussi à le droit à un sommeil de qualité !

Les arboristes grimpeurs