l’arbre timoré vous connaissez ?

Timidité ?

En levant les yeux dans certaines forêts, vous pouvez admirer un dessin fait de lignes de lumière entre les houppiers verts. Effectivement, quelques espèces d’arbres  (environ une centaines) refusent ou n’osent pas se toucher! Dessinant ainsi des frontières lumineuses autour d’eux nous offrant une belle oeuvre artistique naturelle.

C’est surtout sur des essences tropicales que l’on observe cette timidité, mais également sur certains pins parasols et chênes verts en Europe. Les sillons les plus marqués sont crées par le camphrier roi de la timidité !

En stoppant la croissance de leurs branches verticales à l’approche de celles de leurs voisins, ils évitent tous contacts, par des écarts d’espaces atteignant 80 cm.

Comment font-il?

Plusieurs hypothèses, la mécanique du frottement des branches due au vent, empêcherait les bourgeons terminaux de se développer. Cela joue certainement un rôle, mais en ce cas, le phénomène serait observable dans toutes les forêts.

A mon sens la plus active, est celle des phytohormones échangées entre eux. Des émanations de substances chimiques qui « préviendraient » le congénère de la présence d’un autre à proximité. Celles ci donneraient le signal pour stopper le développement latéral.

Ceci s’observe sur les fameux acacias libérant plus de tanins dans leurs feuilles dès qu’ils ont subis la voracité d’une girafe. Par la libération d’un gaz, ils préviennent leurs voisins, qui, sans même avoir subis ces assauts, chargent ses feuilles de tanin les rendant immangeables pour ces géantes ruminantes.

Pourquoi cette timidité ?

Là encore rien d’élucidé dans le monde botaniste, simple clause de paix dans la course à la lumière ? Une meilleur répartition des houppiers pour une optimisation de l’exposition?

Peut-être aussi afin de limiter l’expansion des ravageurs, pouvant moins facilement passer d’un sujet à l’autre. La solidarité entre ces géants a déjà été maintes fois prouvée.

Bref vous comprendrez que pour le moment rien n’est clarifié ni départagé, on cherche encore. Le même type de timidité a d’ailleurs été observée au niveau racinaire.

Pour le moment extasions nous de ce énième fascinant spectacle offert par la nature!

Les arboristes grimpeurs