Un ver pas sympa
Nématode du pin ou Bursaphelenchus xylophilus :
Une taille inférieure à un millimètre, vilain ver microscopique, provoquant la mort d’un arbre en quelques mois ! On appelle ce résultat la maladie du nématode du pin. Il porte très bien son nom, puisque étymologiquement, xylophilus signifie “qui aime le bois”. Une invasion au cœur de l’arbre dans les vaisseaux servant à la circulation de la sève. Il les obstrue, entraînant un dépérissement rapide du sujet.
L’avantage est qu’il a du mal à se déplacer, l’ennui c’est qu’il est “futé”, et pour pallier son immobilisme, il profite des coléoptères ou scolytes pour se propager d’arbre en arbre. Leurs déplacements au sol ou dans les airs, pour se nourrir ou/et se reproduire donnent un bon moyen de transport à ce squatteur. Le commerce international du bois est également à l’origine de sa propagation, petit voyage en avion ou en bateau! Les larves peuvent continuer à vivre plusieurs jours dans un morceau de bois.
Origine du nématode:
Originaire d’Amérique du Nord, il n’y provoque pas de gros dégâts, grâce une coévolution, qui à permis aux arbres d’avoir les armes nécessaires pour s’en défendre et y résister. En revanche, la circulation commerciale de bois colonisé l’a disséminé notamment en Asie où il provoque de très gros dégâts. Une propagation plus rapide que l’assimilation et l’adaptation de l’arbre. Sa dispersion se poursuit, le Portugal, l’Espagne où il à gagné l’ensemble du pays en quelques années et maintenant le sud de la France. Il semblerai se délecter également du réchauffement climatique, la chaleur lui convenant parfaitement.
La lutte :
Toujours est -il que la menace sur nos forêts est bien réelle et prise très au sérieux par nos institutions forestières. Cependant des mystères demeurent sur ce parasite, et n’aident pas à mettre en place un quelconque traitement. Une action sur le vecteur insecte peut être mise en place afin de limiter ses déplacements. L’action peut également se porter sur les mesures sanitaires lors de la circulation des biens commerciaux en bois.
Les coupes rases sont malheureusement ordonnées lors d’une invasion trop fulgurante. L’enrésinement de nos forêts, et donc la monoculture, n’arrange pas les choses, rendant le milieu très sensible.
Nos arbres de parcs ne sont pas épargnés par ces petits parasites, évitons donc les étêtages et tailles drastiques: nous limiterons la progression de ce énième ravageur.
Comment le reperer ?
Merci
Pas évident à diagnostiquer de façon certaine, mais un dépérissement rapide des aiguilles sur les branchages peut orienter.