Les grosses boules blanches en fil de soie en haut des arbres, c’est très joli, mais à Noël sur un sapin! C’est beaucoup moins sympa quand on aperçoit ces abris à chenille sur les branches de vos pins !
Thaumetopoea pityocampa :
Nom latin des parents papillons, qui au mois de juillet vont pondre leurs quelques centaines d’œufs autour des extrémités des branches de pin.
Si ce noctambule brun grisâtre ne se nourrit pas, d’où sa courte vie de quelques jours, ses progénitures sont de super défoliatrices qui n’hésitent pas à dévorer les aiguilles de vos conifères. Elles tissent petit à petit leur nid qui devient de plus en plus gros au fur et à mesure qu’elles grossissent, pour arriver en hiver à de volumineux amas blancs en bout de branche. Ce tissage les protège des prédateurs, des intempéries et du froid, la température y est de plusieurs degrés supérieur à l’extérieur. Des chenilles bien au chaud pour l’hiver !
Au printemps, suivant les x paramètres de températures et de conditions climatiques, place aux processions. Elle filent s’enterrer sous quelques centimètres pour entamer leur transformation en papillon. Cette phase sous terre peut être de plusieurs années, jusqu’à cinq ans! Ce lieu “chrysalidien” peut se situer jusqu’à 40m de l’arbre, les chenilles sont des marcheuses.
Et c’est par un soir d’été que le papillon sort et s’envole pour s’accoupler et propager la relève!
L’Arbre et la chenille !
Tous les types de pins sont des lieux de ponte et surtout des garde-manger potentiels pour ces lépidoptères! Les pins Maritmes, d’Alep, Sylvestres, Noirs, Laricios etc … même, plus rarement, sur des cèdres ! Dans la presqu’île on constate qu’elles sont plus présentes sur les pins insignis. Et en très grand nombre grâce aux températures de plus en plus clémentes.
Les arbres en souffrent, ils sont ainsi plus sensibles aux autres ravageurs, auxquels ils auraient résisté en temps normal. Certains très envahis peuvent subir une défoliation complète; cela ne les tue pas directement (possible de rares fois) mais cet affaiblissement peut leur être fatal face à une maladie.
Pour nous et nos animaux domestiques, ces chenilles sont une plaie ! Très urticantes et allergisantes par leurs poils qui sont expulsés dès qu’elles se sentent agressées. Ils viennent se planter dans la peau et y restent comme un harpon en diffusant la sécrétion dont ils sont enduits, provoquant d’intenses démangeaisons et rougeurs, très dangereux si ils atteignent les yeux. En tant qu’arboristes grimpeurs nous sommes toujours équipés de nos lunettes de sécurité.
Mais comment se débarrasser de ces chenilles !
Cela demande du temps, ne serait-ce que du fait des cinq années possibles sous terre pour leur transformation! La ponte se passant par les airs est également compliquée à réguler, d’autant que les papillons ont un périmètre de plusieurs kilomètres. Ces petits ravageurs peuvent donc provenir des arbres voisins, voire de la commune voisine !
Privilégier ses prédateurs en attendant:
Sous forme de papillon ce seront les chauves-souris, les rapaces nocturnes et les araignées (l’élevage des ces derniers n’est pas donné à tout le monde!)
En chenille et procession, ce seront les sangliers (pas pratique sur une pelouse!) le coucou, certains coléoptères et surtout la mésange! Qu’il est beaucoup plus commode d’attirer qu’un sanglier (quoique! ), avec un nid de votre confection.
Dans certaines communes, les chasseurs passent pour tirer dans les nids, et ainsi laisser une porte d’entrée pour le froid, la pluie ou les oiseaux!
Une lutte biologique grâce à une bactérie que l’on asperge sur l’ensemble de l’arbre, le Bacillus thuringiensis, qui bloque leur système digestif; ne pouvant plus se nourrir, elles meurent. Facile à appliquer pour un arbre jeune, mais plus compliqué pour les tailles adultes!
Les arceaux en plastique autour du tronc pour les piéger ou encore les pièges à phéromones en période de reproduction. Malgré le fait qu’elles arrivent à former des ponts et passer l’obstacle.
La méthode la plus efficace reste la collecte des nids dans l’hiver avec incinération au sol pour les éliminer!
Nous sommes en mesure d’assurer ces prestations, en tant qu’arboristes grimpeurs, nous visitons l’ensemble du houppier de l’arbre. A l’aide d’une perche pour les plus éloignés, nous faisons tomber au sol ces cocons de déplaisance afin de vous en débarrasser en les incinérant.
Super intéressant ! Merci pour toutes vos informations toujours très instructives
Merci Monsieur Vergne.
Merci pour votre information sur les chenilles processionnaires, il est très bien argumenté et les éléments médicaux sont justes
Merci beaucoup Madame Lallemand.
Merci
Toujours un plaisir de vous lire
Merci beaucoup !!
Super intéressant comme toujours ??.
Merci pour ce partage,
Bien à vous et l’Equipe.
PhS
Merci beaucoup Monsieur Soille.
Encore bravo pour toutes ces informations. Surtout protégeons tous nos arbres.
Merci Monsieur Lemarchand