Une séparation nécessaire !
Préparation à l’abscission
La coloration automnale de nos arbres nous amène à l’enchantement devant ce foisonnement de couleurs vives ! Ce processus de l’arbre commence à l’intérieur dès le mois d’août et non dès l’équinoxe de septembre.
Nos feuillus se séparent de leurs éléments énergivores, voire inutiles, pour leur entrée en hivernage. Ces organes, si utiles du printemps à l’été, deviennent maintenant superflus. Plusieurs raisons: le froid empêche le travail optimal du chloroplaste, qui préfére des températures plus douces. Ce même froid représente un danger pour nos feuilles sensibles et peu prêtes à affronter des gelées. Enfin la diminution du temps de luminosité ne se prête pas vraiment à une bonne photosynthèse.
Changement de couleur !
La couleur verte laisse place maintenant à une couleur jaune ou rouge suivant les sujets. Ces couleurs, présentes depuis la naissance de la feuille, sont maintenant bien visibles. Ces pigments aident la collecte, avec les chlorophylles, des photons du soleil. L’arbre, voulant se séparer de ses feuilles, commence donc un processus de destruction, les chloroplastes sont mis à mal et les chlorophylles disparaissent en premier, laissant les pigments secondaires visibles. Voilà les feuilles dites d’automne ! Le tour viendra également à ces nouvelles couleurs de disparaître jusqu’à la chute des feuilles.
Si le jaune et l’orange, dévoilés sur les feuilles, appelés carotènes, sont des éléments du chloroplaste, le rouge lui, n’en fait pas partie. La couleur rougissante de certaines essences à l’automne est due au stress face au froid et à l’amplitude thermique. L’arbre fabrique alors des pigments rouges en synthétisant le glucose encore présent dans le feuillage. Le jaune se fait discret derrière ce rouge.
La question reste ouverte sur le rôle exact de ces changements de couleurs à l’automne. Attirer les insectes pour décomposer les feuilles, comme les fleurs attirent les pollinisateurs pour leur reproduction ? Plusieurs théories circulent, mais rien d’établi !
Ce dont on est sûr c’est que l’arbre utilise beaucoup d’énergie pour démanteler toutes ses feuilles. Le but est de récupérer le maximum de molécules pour lui, on le sait, ce grand végétal n’aime pas gaspiller. Le peu qu’il restera dans la feuille sera encore réabsorbé par les racines au cours du printemps lorsque, au sol, elle aura été dégradée par les micro-organismes. La boucle du recyclage.
L’abscission
Un petit vent sur la feuille, elle se détache et s’envole ! Voilà l’abscission. Avant cela l’arbre a bien préparé le terrain, afin qu’elle se sépare proprement. Les petites nervures de la feuille, reliées à celles du pétiole puis de la branche, se bouchent. Egalement pour bien préparer la zone d’abscission deux couches se matérialisent de chaque côté afin d’assurer une bonne cicatrisation sans déchirement. Ces actions permettent de supprimer toute porte ouverte aux éventuels pathogènes. La même chose se produit lors du mûrissement d’un fruit sur une branche.
La feuille de l’automne vole au vent et c’est la chute de l’histoire !
Les arboristes grimpeurs Vert d’Horizon
Merci pour toutes ces informations si intéressantes
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